***Un Grand MERCI à Fabien NANEIX pour son aide précieuse***
(c) photos : Jacky Brunetaud
Le Cleithracara maronii est originaire d’Amérique du Sud. Son aire de répartition est plus particulièrement située au nord du continent sud-américain (au niveau du plateau des trois Guyanes), sur les territoires du Vénézuela, de la Guyane, du Surinam, et de la Guyane Française.
Le Fleuve MARONI
C’est
le premier fleuve de Guyane avec une longueur de 520 Km. Son bassin versant
s’étend sur 65.830 km². C’est le fleuve frontière avec le Surinam sur la totalité
de son cours. Steindachner qui a fait la première description scientifique
de C. maronii l'a découvert dans le bassin du Maroni en 1881. Le Maroni prend
naissance dans la région des Tumuc-Humac au Surinam sous le nom de l'Itany
qu'il conserve jusqu'à la confluence avec l'Inini. Ensuite, il prend le nom
de Lawa (ou Awa) puis Maroni lorsqu’il reçoit la Tapanahoni.
* Les affluents de l'Itany
Ce sont trois criques (une crique est une rivières secondaires en créole)
de faible importance sur sa rive droite : Saramou, Alama et Coulé-Coulé
* Les formateurs du l'Awa
o La Oelemari, entièrement surinamienne
o L'Itany, formant la frontière entre le Surinam et la Guyane française
o Le Marouini et le Tampoc, grossis de la rivière Waki (Ouaqui, terme francisé)
o A ce groupe se joint l'Inini.
Le cours supérieur de l'Awa présente de nombreux sauts. Itany (15m), les Abattis-Cottica
(17m de long et 30m de dénivelé)
* Les affluents du Maroni
En aval de Grand Santi se rejoignent la crique guyanaise Abounamy et le fleuve
surinamien le Tapanahoni.Après Langa Tabiki (« la grande île » en nenge tongo),
le Maroni reçoit trois criques guyanaises (la Sparouine, la Serpent et la
Balaté) avant de se jeter dans l'Océan Atlantique où son embouchure se confond
partiellement avec celle de la Mana dans un estuaire large de 5 km.
De nombreuses îles jalonnent le cours du fleuve :
-Iles surinamiennes :Stoelmans, Loca-Loca, Langa Tabiki , Pinkin Tabiki …
-Iles guyanaises : Iles des Lépreux, île de la Quarantaine.
La MANA : la rivière aux 99 sauts
La Mana est le 3ème fleuve de Guyane. Long de 430 Km, son bassin versant s’étend
quand a lui sur 12.090 km². Il est connu comme le plus sauvage des fleuves
de Guyane. Ce fleuve est encore privilégié par les orpailleurs avec notamment
des chantiers de plus de 1000 personnes.
La Mana descend du massif central guyA?anais. Ses sources sont voisines de
celles de l'Inini dans la région de Saül. Le bassin versant comprend notamment
les criques Arouany, Lézard, Kokioko, Portal, Acarouany.
L'APPROUAGUE est le 4ème fleuve de Guyane. Sa longueur
est de 270Km, son bassin versant fait 10 250km2.
L'Approuague draine un bassin contigu à ceux de la Mana, du Sinnamary et de
l'Inini dans la zone de ses sources près de Saül. Après le Saut Gran Canori,
le plus haut de Guyane (19m), le fleuve reçoit notamment l'Arataye long de
90 km. La présence de C. maronii dans le bassin de l’Approuague n’est attestée
que par une seule référence scientifique (Kullander et Nijssen, 1986), en
2001 cette espèce a néanmoins été capturée dans une petite crique rejoignant
le cours principal de l’Approuague au niveau de saut Athanase (Naneix, Com.
pers.).
Le SINNAMARY est le 5ème fleuve de Guyane
Sa longueur est de 262 Km et son bassin versant de 6.565 km²
Le Sinnamary prend sa source au nord de Saül et coule plein nord. Il reçoit
en rive gauche le Courcibo, grossi par la crique Leblond et plus loin la crique
Tigre. Son cours est retenu par un barrage hydroélectrique au niveau de petit
saut.
OUANARY
L'ouanary est une rivière associée au bassin versant de l'Oyapock (leurs embouchures
sont presque communes), cependant la présence de C. maronii est seulement
citée dans cette rivière et non dans le bassin de l'Oyapock au sens strict.
L'IRACOUBO et La COMTE
L'Iracoubo prend sa source au pied de la Montagne des 3 Roros, au Nord-Ouest
de Saint-Elie. Il reçoit sur sa rive gauche les Criques Eau-Blanche et Florian
qui descendent des Montagnes de Fer.
La rivière de la Comté prend sa source à la Hauteur du Sinnamary, au sud de
Bélizon et se grossit des criques Grand Galibi et Roche Fendé. Après le saut
Biet et le Dégrad Edmond, la Comté reçoit l'Orapu qui descend de la Montagne
Tortue. De ce confluent jusqu'à Roura, elle prend le nom de Oyac.
L'espèce est citée (d'est en ouest) des systèmes du Maroni, de la Surinam river, de la Saramacca river, de la Nickerie river et de la Corantijn river (frontière politique avec le Guyana). Le trois premiers bassins font partie de la même province faunistique que le Maroni et la Mana, alors que les deux derniers sont sous l'influence du Guyana. Son absence de la Coppename river est apparemment due à un manque de prospections.
Au Guyana, elle est cité de rares points : Georgetown, Kumaka, Mackenzie, Wismar tous dans la partie basse de la Demerara river ET dans le bassin de la Barima river (au niveau de sa confluence avec l'Aruka river (Eigenmann, 1912 et Lowe-McConnell 1969). Elle semble absente du bassin de l'Essequibo qui est pourtant bien prospecté.
Au Venezuela, l'espèce n'est présente que dans le delta de l'Orénoque et encore, avant 1989 (Kullander et Nijssen , The Cichlids of Surinam 1989), il n'en était pas cité, seul l'Atlas des poissons d'eau douce de Guyane française du MNHN (2000) parle de sa présence sans toutefois donner leur référence...
Pour la petite histoire, il y avait une population de C. maronii vivant à l'état sauvage sur l'île de Trinidad (au large du delta de l'Orénoque). la présence de cette population, notée par Price (in Axelrod, 1958), a été vérifiée en 1965. Mais en 1974, il a été impossible de la retrouver (Kenny, 1979).
L'Orénoque prend sa source dans la Sierra Parima (Massif Guyanais) et se jette dans l'océan Atlantique par un delta de 25 000 km2. Il traverse les villes de Ciudad Bolívar et Ciudad Guayana.
L'Orénoque est l'un des fleuves ayant le débit le plus important au monde après l'Amazone (175 000 m3/s) et le Congo (39 000 m3/s).
L'Orénoque est relié naturellement à l'Amazone par le canal de Casiquiare, qui franchit la ligne de partage des eaux. Le canal de Casiquiare est le canal reliant l'Orénoque à l'Amazone, via le rio Negro, faisant ainsi communiquer deux fleuves et deux bassins versants en franchissant la ligne de partage des eaux..
Sources : http://perso.wanadoo.fr/redris/ et http://fr.wikipedia.org